- Quels sont les objectifs de la saison?
Il est pour l’instant difficile de me fixer des objectifs car d’une part je suis encore dans la fin de ma saison 2018/2019 et d’autre part la fédération de tir souhaite restructurer et baisser les Comités Nationaux. J’espère donc déjà pouvoir continuer la coupe d’Europe et si c’est le cas être sélectionné sur les Championnats du Monde. Après tout on a le droit de rêver !
- Etes-vous professionnel ?
Non je ne suis pas professionnel. Il est très difficile de vivre du tir sportif. Il faut savoir que dans notre discipline, il y a beaucoup de douaniers, de policiers, de personnes appartenant à l’armée.
- Quelles difficultés rencontrez-vous?
Les difficultés sont principalement financières car l’équipement et les déplacements coûtent assez cher. Heureusement, la ligue a quelque peu participé lors de ma saison dernière. J’ai aussi demandé une aide du club. D’autre part, j’arrive parfois à avoir du sponsoring matériel.
- Quels conseils auriez-vous à donner pour la pratique du tir ?
Tout d’abord, il faut savoir que malgré que l’on soit statique ça demande un effort physique considérable ! On ne se doute pas mais l’arme est assez lourde. En effet, il faut préparer son bras et ses épaules physiquement car pour tirer il faut tenir le pistolet bras tendu et être de profil. Essayez de tenir une bouteille d’eau à bout de bras et vous le ressentirez !
D’autre part, la connaissance de soi est très importante car notre rythme cardiaque augmentant en fonction du stress, je sais que je ne vais pas tirer de la même façon si je suis plus ou moins stressé. Le tir sportif étant un sport individuel, on ne peut pas en vouloir à son adversaire si on a loupé tel tir. On se bat contre soi-même.
Enfin, la clé de tout je pense est l'entraînement pour être de plus en plus précis dans ses tirs !
- Comment cela se passe lorsque vous voyagez ?
Pour le voyage en avion, la réglementation dépend de chaque compagnie. Mais en général, il nous faut une autorisation de la compagnie. Ensuite, l’arme doit être déchargée et non utilisable immédiatement. C’est-à-dire que les munitions ne voyagent pas avec l’arme. La crosse étant très personnelle, elle voyage avec moi en bagage cabine. En effet, si les bagages n’arrivent pas, je peux au moins adapter ma crosse sur une arme que l’on me prête.
- Avez-vous quelque chose à ajouter?
Je rajouterai que le tir sportif est un sport individuel mais qu’il y a une grande solidarité entre les athlètes. Par exemple, lors d’une de mes manches en Lapua Cup j’ai cassé un bout de mon arme, mon concurrent d’à côté m’a prêté ce qu’il me manquait et grâce à cela j’ai pu finir second.
- Et à l’USMM comment se passe le tir sportif ?
(question posée au président de la section)
Le tir sportif comprend différentes disciplines. A l’USM Malakoff on propose le tir à 10 mètres avec pistolet ou carabine, le tir à 18 mètres pour les arbalètes et celui à 25 mètres en pistolet et arme ancienne. Pour commencer et progresser le plus rapidement possible, il est recommandé de passer d’abord par le 10m. On peut venir s'entraîner dès 7 ans, fille ou garçon. De plus, pour les enfants le matériel peut être adapté (estrade, potence fixe ou flexible). Depuis peu, la section a investi dans quelques cibles électroniques pour plus de précision.