Un champion européen au club !
M Croize • 16 octobre 2019

16 Octobre 2019
Nous avons souhaité interviewer pour cet article, Kévin Chapon. Il est tireur sportif au sein de l’USM Malakoff et de l’équipe de France. Il participe depuis l’année dernière à la Lapua Cup. C’est une compétition européenne qui prend la forme d’un circuit. La saison dernière il a fait 6 podiums sur 8 possibles, avec 3 titres.
-Quelles disciplines de tir exercez-vous exactement ? En quoi consistent-elles ?
En compétition, j’exerce deux disciplines du tir sportif. La première se décompose en deux parties. J’exerce le tir à 25 mètres avec un pistolet gros calibre. Premièrement, il s’agit de tirer 6 séries de 5 balles dans une petite cible en 5 minutes. C’est l’épreuve de précision. Ensuite, toujours avec le même pistolet, il y a l’épreuve de vitesse qui consiste à tirer 6 fois 5 balles aussi, mais avec seulement 3 secondes pour tirer sa balle. La cible est ici plus grosse. Enfin la deuxième discipline s’appelle le pistolet standard. Elle consiste à prendre la même arme mais avec des douilles plus fines et de tirer 3 séries de 20 coups. La première en 150 secondes, la deuxième en 20 et la dernière en 10 secondes.
Il faut savoir que ces deux disciplines ne sont pas olympiques, en tous cas pour les hommes.
-Comment s’être intéressé au sport ?
Depuis quand le pratiquez-vous ?
Avant d’exercer le tir, je pratiquais le badminton. C’était pour moi un sport très fatigant, je rentrais chez moi, j’étais une serpillière ! Etant à l’époque en école d’ingénieur, il était compliqué pour moi de travailler après. Je me suis donc intéressé au tir sportif. Cela me permettait de pratiquer toujours un sport à la fois physique et de précision, en pouvant me remettre au travail par la suite.
Je pratique le tir sportif depuis 10 ans. J’ai commencé, en 2009, au club de Montpellier pendant 1 an. J’ai pu y rencontrer un athlète qui fait partie de l’équipe de France et qui donc m’a donné envie de progresser. Je n’habite pas Malakoff, mais ayant très peu de stands de tir performants à Paris, je suis arrivé à l’USMM en 2010.
- Quel est votre équipement ? Faut-il le renouveler régulièrement ?
Le tir sportif est très règlementé et notamment dans la tenue et l’équipement à avoir. Pour nos chaussures, il faut par exemple que la malléole soit apparente ou qu’on n’ait pas des semelles trop élevées. Il existe aussi des réglementations sur l’arme mais bien trop complexes à détailler pour l’interview.
D’autre part, dans mon équipement j’ai mon arme qui est assez universelle. Il y a cependant une chose qui change en fonction des athlètes, c’est la crosse qui elle est très personnelle. J’ai aussi des lunettes car j’ai d’abord besoin d’une correction mais aussi car il y a un clapet qui se met devant mon œil (droit ou gauche) pour optimiser ma vision. Enfin, lors de mes compétitions avec l’USMM, je vais pouvoir maintenant mettre les nouveaux maillots floqués à l’effigie du club.
En matière de renouvellement, il faut savoir que les douilles pour la compétition coûtent 1 euro chacune et que j’en utilise environ 150 par entraînement. Il existe donc heureusement un système de douilles rechargeables qui peut de plus se faire directement à l’USMM. S’agissant de l’arme, elle est assez durable dans le temps mais on peut s’apercevoir qu’au bout de 3/4 ans elle s’use. Le pépin arrive toujours en compétition ! Pour faire face à ce problème, la plupart des compétiteurs ont deux armes. Ce qui n’est pas mon cas car financièrement un pistolet est très coûteux.
- Quels sont les objectifs de la saison?
Il est pour l’instant difficile de me fixer des objectifs car d’une part je suis encore dans la fin de ma saison 2018/2019 et d’autre part la fédération de tir souhaite restructurer et baisser les Comités Nationaux. J’espère donc déjà pouvoir continuer la coupe d’Europe et si c’est le cas être sélectionné sur les Championnats du Monde. Après tout on a le droit de rêver !
- Etes-vous professionnel ?
Non je ne suis pas professionnel. Il est très difficile de vivre du tir sportif. Il faut savoir que dans notre discipline, il y a beaucoup de douaniers, de policiers, de personnes appartenant à l’armée.
- Quelles difficultés rencontrez-vous?
Les difficultés sont principalement financières car l’équipement et les déplacements coûtent assez cher. Heureusement, la ligue a quelque peu participé lors de ma saison dernière. J’ai aussi demandé une aide du club. D’autre part, j’arrive parfois à avoir du sponsoring matériel.
- Quels conseils auriez-vous à donner pour la pratique du tir ?
Tout d’abord, il faut savoir que malgré que l’on soit statique ça demande un effort physique considérable ! On ne se doute pas mais l’arme est assez lourde. En effet, il faut préparer son bras et ses épaules physiquement car pour tirer il faut tenir le pistolet bras tendu et être de profil. Essayez de tenir une bouteille d’eau à bout de bras et vous le ressentirez !
D’autre part, la connaissance de soi est très importante car notre rythme cardiaque augmentant en fonction du stress, je sais que je ne vais pas tirer de la même façon si je suis plus ou moins stressé. Le tir sportif étant un sport individuel, on ne peut pas en vouloir à son adversaire si on a loupé tel tir. On se bat contre soi-même.
Enfin, la clé de tout je pense est l'entraînement pour être de plus en plus précis dans ses tirs !
- Comment cela se passe lorsque vous voyagez ?
Pour le voyage en avion, la réglementation dépend de chaque compagnie. Mais en général, il nous faut une autorisation de la compagnie. Ensuite, l’arme doit être déchargée et non utilisable immédiatement. C’est-à-dire que les munitions ne voyagent pas avec l’arme. La crosse étant très personnelle, elle voyage avec moi en bagage cabine. En effet, si les bagages n’arrivent pas, je peux au moins adapter ma crosse sur une arme que l’on me prête.
- Avez-vous quelque chose à ajouter?
Je rajouterai que le tir sportif est un sport individuel mais qu’il y a une grande solidarité entre les athlètes. Par exemple, lors d’une de mes manches en Lapua Cup j’ai cassé un bout de mon arme, mon concurrent d’à côté m’a prêté ce qu’il me manquait et grâce à cela j’ai pu finir second.
- Et à l’USMM comment se passe le tir sportif ?
(question posée au président de la section)
Le tir sportif comprend différentes disciplines. A l’USM Malakoff on propose le tir à 10 mètres avec pistolet ou carabine, le tir à 18 mètres pour les arbalètes et celui à 25 mètres en pistolet et arme ancienne. Pour commencer et progresser le plus rapidement possible, il est recommandé de passer d’abord par le 10m. On peut venir s'entraîner dès 7 ans, fille ou garçon. De plus, pour les enfants le matériel peut être adapté (estrade, potence fixe ou flexible). Depuis peu, la section a investi dans quelques cibles électroniques pour plus de précision.

Nous avons appris avec une profonde tristesse le décès de Claude Saillard, figure emblématique de l’USM Malakoff, dont l’engagement indéfectible a marqué durablement notre association. Claude a d’abord été un athlète passionné avant de rejoindre, en 2000, la section pétanque de l’USMM. Il s’y investit avec l’énergie et la rigueur qui le caractérisaient. Secrétaire de la section en 2005, il en devient président l’année suivante. À ce poste, il a su restructurer et développer l’activité pétanque, en insufflant une nouvelle dynamique, tant pour les compétiteurs que pour les pratiquants de loisir. Membre du comité directeur, Claude a toujours œuvré pour l’intérêt collectif, avec générosité, discrétion et efficacité. En 2009, il reçoit la médaille de l’USMM, une juste reconnaissance pour son engagement sans faille. Claude Saillard laisse derrière lui le souvenir d’un homme profondément humain, investi, et porteur de valeurs qui font la richesse de notre club. Il restera dans nos cœurs et dans l’histoire de l’USMM. À sa famille et à ses proches, nous adressons nos plus sincères condoléances.
Ce samedi 22 février, Arthur Sene (tout à gauche sur la photo) a marqué les esprits et inscrit son nom dans l’histoire des Spartiates de Malakoff en réalisant une performance exceptionnelle. Opposé à l’équipe de Cœur de Flandre Basketball, il a livré un match mémorable en inscrivant 52 points , établissant ainsi le plus grand total de points marqués dans cette catégorie depuis 2016. Ce record témoigne non seulement de son talent offensif, mais aussi de son engagement et de sa détermination sur le terrain. Avec cette performance hors normes, Arthur Sene se rapproche du record absolu de la Nationale 3, détenu par un joueur ayant inscrit 56 points . L’ensemble du club félicite Arthur pour cette prouesse historique et se réjouit de compter un joueur d’un tel calibre dans ses rangs. Nul doute que cette performance restera gravée dans les mémoires et inspirera les générations futures des Spartiates de Malakoff. Bravo Arthur Sene pour cette incroyable démonstration de talent !