21 Novembre 2019
Pauline Roullier, jeune et talentueuse joueuse de pétanque, nous raconte son parcours.
- Peux-tu te présenter ?Je m’appelle Pauline Roullier j’ai 15 ans. Je suis en 2nde au lycée de Malakoff. Je fais de la pétanque depuis 4 ans à l’USMM et avec l’école de pétanque de Courbevoie. C’est mon père qui m’a donné envie d’y jouer. Il pratique la pétanque depuis 15 ans. On peut donc dire que c’est une histoire de famille.
- La pétanque prend-elle beaucoup de place dans ta vie ?
Oui c’est assez prenant car presque tous les week-ends j’ai des compétitions et cela peut-être dans toute la France. Il m’arrive parfois de devoir dormir à l’hôtel mais c’est assez sympa car il y a toujours une bonne ambiance entre les joueurs. Aussi, lorsque la compétition est assez loin, je dois souvent partir le vendredi et ne pas aller en cours.
Par exemple, en 2017, les championnats de France se sont déroulés dans les Landes.
Je ne suis pas encore reconnue sportive de haut-niveau, il faut alors que le lycée soit conciliant avec moi.
Cela prend aussi beaucoup de place dans ma famille car mon père m’accompagne presque à toutes mes compétitions.
- A quelles épreuves prends-tu part ?
Je pratique la doublette, c’est un face à face entre deux équipes de 2 personnes avec 3 boules chacun. Je joue aussi en triplette, cela ressemble à la doublette mais on est 3 par équipe, avec 2 boules chacun. Mais c’est au tir de précision que je suis la meilleure.
- Peux-tu nous en dire plus sur le tir de précision ?
L’épreuve consiste à sortir une boule ou un but cible d’un cercle de tir sans toucher les boules ou buts obstacles, s’il y en a. Cela se tire entre 6 et 10 mètres (la distance varie en fonction de l’âge) et se divise en 5 ateliers :
- La boule seule
- La boule derrière but
- La boule du milieu
- La boule de derrière
- Le cochonnet
- Comment se déroulent tes compétitions ?
Jusque-là je jouais en cadette, et dans cette catégorie les compétitions sont mixtes. C’est d’ailleurs ce qui est un peu compliqué car les garçons n’acceptent pas de perdre face à une fille. Ils essayent de me déstabiliser en me parlant. Au début, ça m’atteignait mais maintenant je les laisse parler.
D’autre part, lorsque les compétitions ne sont pas qualificatives pour un championnat, je peux jouer avec les séniors et j’arrive à rivaliser avec eux.
- Y-a-t-il des difficultés physiques à jouer contre des garçons ?
Non, pas particulièrement. Ils ont, en effet, plus de force mais il existe des techniques de lancer qui permettent de contrer ça. On peut jouer sur le mouvement du poignet, etc.
- Quels sont tes objectifs de la saison ?
Pour cette saison, j’aimerais continuer sur ma lancée.
Et à plus long terme, je souhaiterais intégrer l’équipe de France jeune de pétanque. Mais la route est encore longue jusqu’aux prochaines sélections.
Sinon, début novembre avait lieu une compétition à Issy-les-Moulineaux diffusée par l’Equipe 21. Une équipe de 4 jeunes de moins de 21 ans a été sélectionnée et j’étais remplaçante pour celle-ci. Mon objectif serait donc de faire bientôt partie de l’équipe titulaire.
- Quand tu parles de continuer sur ta lancée, que veux-tu dire ? Qu’as-tu déjà gagné ?
J’ai remporté plusieurs championnats dans la catégorie jeune. Depuis que j’ai commencé la pétanque, je suis championne de triplette au niveau départemental. J’ai eu la chance de gagner plusieurs fois avec ma petite sœur. En 2018, j’ai aussi été championne du 92 en tir de précision, de la ligue Ile de France en doublette et depuis 2 ans, je suis championne départementale de doublette.
- As-tu quelque chose à ajouter ?
La pétanque est un sport physique malgré son apparence. On est souvent accroupi ce qui peut provoquer des maux de dos. Cela m’est d’ailleurs arrivé cette saison et j’ai failli ne pas participer à une compétition pour cela. Le lancer peut aussi provoquer certaines douleurs physiques. Après une compétition j’ai souvent beaucoup de courbatures.