Hervé Meraville : 40 ans de service pour la section athlétisme !
M Croizé • 14 septembre 2021

Pour le second article de la saison, nous avons rencontré Hervé Meraville. Il nous parle de sa découverte de l'athlétisme, de sa participation à des événements d'envergure internationale et de ses fonctions au sein de notre section.
- Quand et comment avez-vous découvert l’athlétisme ?
J’ai 72 ans. Je suis tombé dans la grande marmite de l’athlétisme, il y a … 59 ans ! Tout a commencé au lycée Michelet de Vanves où l’ensemble des élèves étaient invités à participer à des cross (le challenge du nombre) avec éliminatoires dans chaque établissement puis finale régionale dans les bois de Meudon. Je me débrouillais assez bien durant mes années minimes et cadets. Mais en junior mon professeur d’EPS m’a orienté sur les courses de haies et m’a entrainé dans son club civil (le PUC). Ce fut la découverte de l’athlétisme sur piste, des entrainements réguliers, des compétitions, des stages durant les vacances, des déplacements en France et à l’étranger. Beaucoup de bons souvenirs toujours présents malgré les années.
- Comment êtes-vous devenu entraîneur puis dirigeant ?
Après quelques années, je suis parti faire mon service national en tant que « Volontaire de l’Aide Technique » à la Réunion. Et là sous le soleil des tropiques, je me suis donné à 100% à l’athlétisme. L’athlétisme m’avait beaucoup apporté en tant qu’athlète et j’ai essayé de le rendre en tant qu’entraineur et dirigeant. Tout d’abord animateur du club de Saint-Denis (Joinville Sports), j’en suis devenu le président. J’ai alors passé le brevet d’état d’entraineur sportif et les différents diplômes d’officiel (chronométreur, juge arbitre). Puis j’ai cumulé avec les fonctions de pigiste au journal local et de secrétaire de la Ligue Réunionnaise d’Athlétisme. Et c’est à ce titre qu’en 1979, j’ai été amené à organiser les épreuves d’athlétisme des premiers Jeux des Iles de l’Océan Indien. Un souvenir inoubliable de même que les rencontres annuelles avec l’Ile Maurice voisine.
- Comment avez-vous été juge lors des championnats du Monde ?
Oui, alors que je n’ai jamais dépassé le niveau régional en tant qu’athlète, j’ai pu en tant qu’officiel participer à des rencontres nationales et internationales… La plus importante fut, bien sûr, les Championnats du monde d’Athlétisme au stade de France en 2003. Pour constituer le jury, un test avait été organisé par la fédération entre les officiels fédéraux. J’ai eu la chance d’être retenu. Huit jours au milieu des meilleurs athlètes du monde ! Et la chance également d’être affecté au saut en longueur le jour de la finale féminine et de la victoire d’Eunice Barber. J’étais juge à la chute, impossible d’être mieux placé…
- De quand date votre inscription à l’USM Malakoff ?
Après 8 ans passé dans les iles, il a fallu rentrer en métropole. Et ce fut une arrivée à Malakoff en 1981 et bien sûr une inscription à l’USMM mais avec l’intention de rester en retrait par rapport à mes activités multiples et chronophages de la Réunion. Le travail et la famille m’ont obligé à lever le pied sans toutefois abandonner complètement. La section était bien structurée sous la responsabilité de Roger Teste puis de Roland Odeyer. J’y ai trouvé ma place en entrainant les coureurs du club, les sprinters d’abord puis les demi-fondeurs. Mais je fus rapidement appelé à m’occuper d’autres taches en tant que secrétaire de la section, m’interdisant cependant longtemps d’en prendre la présidence. Finalement je l’ai fait à l’approche de la retraite.
- La section est-elle différente qu’il y a 40 ans ?
Oui, elle a bien changé en 40 ans ! Dans les années 80, les jeunes, minimes à juniors, constituaient la majorité de l’effectif qui tournait autour de 80 licenciés. Les coureurs sur route se comptaient sur les doigts de la main. Toutes les catégories s’entrainaient les mêmes jours, le mardi et le jeudi soir. Puis il y a eu une augmentation constante de l’effectif (250 actuellement) et la nécessité de répartir les athlètes à des jours et des horaires différents. Les coureurs de fond représentent maintenant près de la moitié des licenciés. Il y a eu aussi un développement important des licenciés jeunes (50 de 10 ans et moins). Ils ont leur propre jour d’entrainement de même que les benjamins minimes. Les 4 couloirs de la piste ne permettent plus de réunir toutes les catégories les mêmes jours.
Malgré ces évolutions, que l’on retrouve également au niveau régional ou national, l’objectif de la section est resté le même : briller dans les compétitions par équipes. Ainsi les interclubs sont le rendez-vous le plus important de la saison. Deux athlètes dans chacune des épreuves et on totalise les points obtenus à la table de cotation. Depuis 2007, ces interclubs sont mixtes. Plusieurs fois championne départementale, la section évolue depuis 2 ans en division nationale. Sur route, les ekidens (marathon relais par équipes de 6 coureurs) sont privilégiés dans un calendrier très fourni.
- Comment se passe les événements de la section ?
La section met un point d’honneur à organiser des compétitions à Malakoff. Ainsi depuis 1975, les Foulées de Malakoff sont un peu la vitrine de la section. Créées à une époque où les courses sur route étaient encore balbutiantes, c’est la plus ancienne course sur route des Hauts de Seine (plus ancienne que le marathon ou les 20 km de Paris). Elle compte à son palmarès des coureurs de toutes origines et plusieurs champions de France. Elle a longtemps été associée avec des courses pour les enfants en matinée sous la houlette du service des sports et des instituteurs des écoles primaires de la ville. Il y eu ainsi plusieurs années plus de 2000 coureurs dans les rues de la ville.
- Quelle est l’origine du cross des écoles ?
La suppression de l’école le samedi matin a entrainé la fin de ces courses scolaires. Et après quelques années d’interruption, la section a décidé de créer le cross des écoles, en traçant les parcours dans le stade et le parc Léon Salagnac, pour ne pas emprunter la voie publique. En 2021, c’était la 13e édition avec un succès qui ne se dément pas (près de 600 élèves des écoles primaires et une ambiance de fête avec les nombreux parents et amis dans les tribunes). Une nouveauté cette année, l’ouverture aux classes de 6e et 5e. Mais le projet de construction du collège sur le terrain annexe du stade nécessitera une autre localisation ou des épreuves différentes à l’avenir.
Autre rendez-vous incontournable de la saison, le meeting Motard, du nom d’un athlète de la section renversé par un camion en faisant son footing. Il rassemble début mai, des athlètes de toute la région venant tenter de réaliser les minimas pour les championnats de France car il est qualificatif. De grandes performances y ont été réalisées notamment en demi-fond (record de France vétéran du 3000m l’an passé). Dans les concours, les champions de France masculin et féminin du lancer du poids y ont lancé.
- Et comment se présente l’avenir ?
Il y a 3 ans, j’ai pensé qu’il était temps de passer la main tout en restant à disposition de la section. Fabrice Delabarre est maintenant le président entouré d’une équipe en grande partie renouvelée. Pratiquant en demi-fond, il est aussi dirigeant et officiel. Très présent malgré son activité professionnelle, il sait poursuivre et améliorer le travail de ses prédécesseurs afin que l’athlétisme à Malakoff reste une référence dans le département. Le nombre de licenciés venant des communes avoisinantes montre d’ailleurs l’attractivité de la section. On peut s’y entrainer et progresser grâce à un collectif d’entraineurs compétents et disponibles. A part le lancer du marteau, toutes les spécialités sont pratiquées. Et j’espère que ce sera toujours le cas à l’avenir même si la pelouse n’est plus en herbe. Des conventions sont passées avec des écoles et les collèges de la ville et des interventions s’y dérouleront auprès des élèves.
Pratiquer dans une ambiance conviviale, qui n’empêche pas la recherche de la performance, l’athlétisme à Malakoff a encore un bel avenir !
Ce samedi 22 février, Arthur Sene (tout à gauche sur la photo) a marqué les esprits et inscrit son nom dans l’histoire des Spartiates de Malakoff en réalisant une performance exceptionnelle. Opposé à l’équipe de Cœur de Flandre Basketball, il a livré un match mémorable en inscrivant 52 points , établissant ainsi le plus grand total de points marqués dans cette catégorie depuis 2016. Ce record témoigne non seulement de son talent offensif, mais aussi de son engagement et de sa détermination sur le terrain. Avec cette performance hors normes, Arthur Sene se rapproche du record absolu de la Nationale 3, détenu par un joueur ayant inscrit 56 points . L’ensemble du club félicite Arthur pour cette prouesse historique et se réjouit de compter un joueur d’un tel calibre dans ses rangs. Nul doute que cette performance restera gravée dans les mémoires et inspirera les générations futures des Spartiates de Malakoff. Bravo Arthur Sene pour cette incroyable démonstration de talent !

Quand la section badminton ne ravit pas que ses adhérents, elle crée des familles ! C’est au gymnase Duclos que tout a commencé pour Laurence et Frank Jasseron . D’abord partenaires de jeu de badminton, puis coéquipiers engagés, ils ont fini par former une équipe bien plus solide encore : celle d’une famille. Aujourd’hui mariés et parents de Julien, adhérent de la section bad depuis 6 ans, après être également passé par la baby gym et le judo à l'USMM. Tous ensemble, ils partagent toujours la même passion pour le badminton, un sport qui a façonné leur parcours et renforcé leur lien.

Pouvez-vous retracer votre parcours jusqu'à la présidence de l’USMM ? Je suis Denise Farah, j’ai rejoint la section Aérogym de l’USMM en 2009. Mon engagement m'a rapidement menée à en prendre la présidence en 2011. À cette époque, c’était l’une des plus petites sections loisirs, avec seulement trois créneaux horaires et 86 adhérents. En 2013, j’ai eu l’audace de lancer l’activité Zumba à Malakoff, faisant ainsi de notre club un pionnier dans les villes environnantes. Grâce à une détermination sans faille et à une équipe investie, nous avons triplé notre nombre d’adhérents et diversifié notre offre avec l’intégration progressive de la marche nordique, la danse et le Qi Gong . Aujourd’hui, la section, rebaptisée Fitness et Danse , compte 448 adhérents et propose 29 créneaux horaires , couvrant un large éventail d’activités : fitness, bien-être, danse (pour enfants et adultes) et marche nordique . En 2019, j’ai intégré le bureau de l’USMM en tant que membre, puis j’ai été élue vice-présidente en 2020 , poste que j’ai occupé jusqu’en 2023. Je suis présidente de l’USMM depuis le 11 janvier 2024. Y avait-il plusieurs candidats ? Si plusieurs prétendants ont postulé pour intégrer le bureau directeur, la présidence, quant à elle, est restée une fonction particulièrement difficile à pourvoir. Ce constat souligne à quel point ce rôle est exigeant et engageant. Face à ce défi, j’ai pris la décision de me porter candidate avec détermination et conviction , animée par la volonté d’apporter une dynamique nouvelle à l’USMM. Sur quel programme avez-vous été élue ? Mon élection repose principalement sur la réussite de mon parcours à la tête de la section Fitness et Danse . La présidence de l’USMM est un poste exigeant, nécessitant à la fois une vision stratégique et un engagement sans faille . Ma candidature s’est démarquée par ma capacité à gérer et développer une section avec succès, ainsi que par ma volonté d’insuffler une dynamique innovante et inclusive à l’ensemble du club. Quels sont les projets que vous souhaitez mettre en œuvre ? L’un des axes majeurs de mon mandat est la valorisation du sport comme outil de lutte contre la violence . Le sport permet de canaliser les énergies et d’inculquer des valeurs fondamentales telles que le respect, la tolérance et la solidarité . En développant des programmes accessibles à tous, nous voulons transcender les barrières sociales et favoriser l’inclusion et la cohésion . Dans un contexte où la société est marquée par des tensions croissantes, il est plus que jamais essentiel d’offrir à chacun un espace sécurisé et bienveillant pour s’épanouir à travers le sport. Qu’est-ce qui va changer à l’USMM ? L’USMM connaît un tournant majeur avec mon élection à la présidence et l’arrivée d’un nouveau directeur . Ces changements s’accompagnent d’une restructuration organisationnelle , avec pour objectif de : Optimiser la gestion du club , Renforcer l’efficacité et la pertinence de nos actions , Créer un environnement encore plus inclusif et dynamique pour nos adhérents . Ces transformations ne sont pas simplement administratives, elles s’inscrivent dans une vision globale d’amélioration continue du club et de ses services. De nouvelles sections vont-elles voir le jour ? Oui ! L’un des projets phares est l’introduction de l’escalade . Grâce à l’ouverture du nouveau gymnase du collège Wallon qui este actuellement en construction , nous aurons alors l’opportunité de proposer cette nouvelle discipline. Cette initiative illustre notre volonté de diversifier notre offre sportive et de répondre aux attentes de nos adhérents. Quelle est votre vision pour l’avenir du club ? À court terme, l’USMM va devoir s’adapter aux travaux programmés sur plusieurs infrastructures sportives . Ces rénovations impacteront de nombreuses sections et un grand nombre de Malakoffiots. Avec le soutien de la ville, nous mettrons tout en œuvre pour assurer une gestion efficace et anticipée de ces changements, notamment pour : Le tennis , impacté par la destruction de la dalle Védrine, Nos équipes nationales de handball et de basketball , D’autres sections sont concernées par les travaux au complexe Rousseau . Notre objectif est de faire de l’USMM un club toujours plus dynamique, accessible et fédérateur , où chacun peut s’épanouir à travers le sport. Conclusion : une présidence placée sous le signe du renouveau Mon engagement à la tête de l’USMM repose sur des valeurs fortes : l’inclusion, l’innovation et le développement du sport pour tous . Avec cette nouvelle dynamique et ces projets ambitieux, nous voulons faire de l’USMM un club modèle , où le plaisir du sport rime avec engagement et dépassement de soi .